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L'angoisse de la séparation : 7 conseils pour passer le cap !

Publié le 20 September 2015

Tout doucement, sans même que l’on s’en aperçoive, notre tout petit bébé passe du stade de nourrisson à celui de petit enfant. Il apprend à jouer, à rire, à se déplacer en rampant, en roulant ou à quatre pattes… Ce sont de véritables moments d’extase pour les parents qui observent ainsi chaque jour des progrès souvent fulgurants dans le développement de leur bébé. Quelle fierté ! Oui mais voilà, il y a parfois des périodes de régression – normales voire nécessaires – et tout à coup, on s’inquiète. Bébé était jusque-là si sociable et souriant : voilà maintenant qu’il fait la grimace quand un « étranger » s’approche et qu’il pleure même de façon très expressive dès que quelqu’un d’autre que papa ou maman le prend dans les bras.  Pour certains parents, ce comportement est frustrant voire inquiétant. D’abord, on a bien naturellement envie d’exhiber devant la famille et les amis les sourires angéliques et les prouesses que notre tout-petit ne se lasse pas de partager avec nous dans l’intimité de la cellule familiale. Mais il s’y refuse en société et c’est un autre visage, plus renfermé et plus méfiant, qu’il détourne des avances de Tonton Gaston ou de la voisine trop enthousiaste. Ensuite, on se demande si le caractère de notre bébé ne serait pas en train de tourner au vinaigre… Peut-être va-t-il devenir un enfant solitaire, peureux, renfermé ?

Et puis, pour couronner le tout, voilà que mini ne veut plus sortir de nos jupons.  Alors même qu’il est de plus en plus « physiquement » capable de s’amuser seul (il peut s’assoir tout seul, attraper le jouet qu’il désire, se déplacer sur son tapis, partir à la découverte, etc.), il pleure de plus en plus souvent lorsque nous nous éloignons de lui ou que nous sortons de son champ de vision. Il veut nos bras, encore et encore, et n’accepte pas que nous vaquions à nos occupations pendant ses périodes de jeu. Bébé est plein de contradictions : il veut plus de liberté, oui mais avec nous à ses côtés. On désespère un peu : va-t-il un jour être capable de s’occuper tout seul pendant quelques minutes ? Devrait-on le laisser pleurer ou au contraire répondre à ses demandes incessantes ? Ne risque-t-on pas d’amorcer les conditions qu’il faut pour en faire un enfant gâté ?

Halte-là. On respire, on relativise et on positive. Notre enfant passe simplement par une phase appelée « angoisse de la séparation » ou encore « peur de l’inconnu ». La bonne nouvelle ? C’est tout à fait normal, courant et plutôt bon signe : cela témoigne d’une maturation de notre petit bout de chou qui est à présent capable de reconnaître « les siens » des autres. Il vient aussi de découvrir sa propre individualité : il est une personne à part entière qui peut dès lors être séparée de ses parents. Rien ne sert de le gronder ou de le forcer : c’est une phase saine qu’il faut permettre à l’enfant de vivre sans ajouter à ses peurs et sans le braquer. Il doit apprendre que l’inconnu n’est pas forcément synonyme de danger et que si maman (ou papa) s’éloigne, cela ne veut bien sûr pas dire que c’est définitif. Avec un peu de patience, de compréhension et de tendresse rassurante, notre enfant pourra continuer son évolution et développer ses capacités de socialisation.

Les trucs et astuces pour aider votre enfant à passer le cap sereinement :

1. Donnez à votre enfant le temps de se familiariser

… avec un nouveau visage ou un nouvel environnement. Si vous avez envie qu’il joue un peu seul sur son tapis afin de vous permettre d’accomplir quelques tâches ménagères, ne vous précipitez pas : asseyez-vous d’abord avec lui, donnez-lui le temps de se sentir bien là où vous l’avez installé. Jouez un peu avec lui, interagissez : son monde est tout petit et par votre seule présence, vous avez le pouvoir de le rassurer. Lorsqu’il est serein et absorbé dans un jeu ou une observation, levez-vous d’abord et faites des choses qui vous permettent d’être dans son champ de vision. S’il commence à rouspéter, revenez vous assoir près de lui pendant quelques minutes. Cela peut prendre certainement plusieurs jours avant que votre bébé ne s’apaise et que vous ne voyiez de vrais progrès. Mais cela vaut le coup de le rassurer et de respecter son rythme, plutôt que de vous stresser devant ses pleurs de panique : nos enfants sont des éponges et il ne sert à rien de se braquer ou de faire de ses peurs un problème insurmontable. En restant zen, nous lui apprenons à l’être aussi. De même lors d’un évènement familial ou entre amis : donnez le temps à mini d’observer ce qu’il se passe autour de lui, de décrypter les nouveaux visages, de s’adapter à cette nouvelle situation. Il sera certainement plus disposé à d’autres bras que les vôtres après quelques minutes ou quelques heures. 

2. Ne forcez pas bébé

Si bébé hurle dans les bras de cousine Gertrude, ne le forcez pas à y rester. En allant contre son gré, vous risquez de créer un blocage et il risque de ressentir ce geste comme un abandon, ce qui bien sûr n’arrangera en rien son insécurité. Vous pouvez réessayer régulièrement et de façon naturelle, mais avec bon sens : si loulou a encore un peu peur, pas besoin d’insister. Il finira par adorer cousine Gertrude, je vous l’assure. :)

3. Gardez le sourire 

Bon, pas ce genre de risette crispée qui ressemble plutôt à une grimace qu’à un sourire. Non, un vrai sourire, plein de douceur et de bienveillance. Allez le chercher à l’intérieur de vous, même quand le comportement de bébé aurait plutôt tendance à vous stresser. En étant renfrognée d’anticipation à chaque fois que bébé est confronté à son angoisse de la séparation, on risque de créer pour lui une association dangereuse : terrain inconnu = maman tire la tête. Pas top. Au contraire, abordez chaque nouvelle situation avec enthousiasme et légèreté. Au début, votre enfant peut avoir l’air de ne pas réagir à votre bonne humeur mais petit à petit son comportement va en quelque sorte devenir le miroir du vôtre.

4. Faites attention à votre vocabulaire 

C’est une copine (et super maman) qui m’a fait remarquer que sans le vouloir, j’utilisais des mots et des expressions plutôt négatifs avec mon loulou. Devant chaque nouvelle situation, je disais systématiquement « Ne t’inquiète pas, Loulou », « Tout va bien », « Je suis avec toi », « Tu ne peux mal »… Mon but était bien sûr de le rassurer, mais ces phrases mal choisies sous-entendaient également que bébé avait peut-être bien des raisons de s’en faire après tout. Si je le rassure systématiquement avant même qu’il ne commence à montrer son inquiétude, je ne lui donne aucune chance d’aborder les choses sereinement. Alors, à la place, j’essaye à présent d’adopter un tout autre discours qui ne s’articule pas autour de ses peurs potentielles mais plutôt autour de l’opportunité de découverte ou d’amusement qui s’offre à lui, du style « Oh, regarde, plein de nouveaux copains », « on va faire plein de trucs, ça va être trop chouette », etc. À essayer !

5.  Rendez son environnement attrayant

Il y a fort à parier que bébé sera d’autant plus disposé à passer un peu de temps sans être collé à vous, si vous lui proposez un environnement qui va l’intriguer et attiser sa curiosité débordante. Préférez les jouets multifonctions qui permettent à l’enfant de les redécouvrir sous mille facettes, d’explorer son imagination ou de varier ses expériences tactiles et visuelles. Si le jouet ne présente qu’une seule possibilité d’utilisation, bébé risque d’en faire le tour en deux temps trois mouvements et de s’en désintéresser en quelques minutes. Les objets de la vie courante sont aussi une source inépuisable de stimulation pour les tout-petits : ils délaissent les gadgets élaborés pour étudier sous toutes les coutures des récipients alimentaires, une petite boîte en carton, un bouchon… Laissez le faire ! (en ayant bien sûr évalué et confirmé que l’objet en question ne présente pas de danger pour l’enfant). Accepter et accompagner son désir intense de découverte plutôt que de lui interdire tout, va aussi renforcer petit à petit son indépendance.

6. Faites le plein de câlins

Les câlins, ça rassure, ça apaise et ça fait du bien… à tout âge ! Si bébé réclame vos bras, ce n’est pas pour vous embêter : il a besoin de votre contact physique. Evitez de le prendre à la va-vite, un peu excédée et de le promener partout avec vous de manière distraite, juste pour ne pas qu’il pleurniche… S’il vous réclame, prenez-le dans vos bras, prenez votre temps, enveloppez-le, faites-lui des sourires et des bisous dans le cou ou des petites caresses selon ce qu’il apprécie. Chatouillez-le, faites le rire ou sourire… Après quelques minutes, bébé aura sans doute sa dose d’affection et vous fera comprendre qu’il en a eu assez (pour l’instant) et qu’il est prêt à reprendre le jeu dans son espace personnel. Vous aurez ainsi comblé son besoin de câlins sans pour autant l’habituer à être dans vos bras dans tous vos déplacements.

 7. Jouer à « cache-cache »

C’est sans aucun doute une super technique pour apprendre à bébé, de manière ludique, que lorsque vous « disparaissez », cela n’a rien de définitif. Au début, l’enfant n’a pas les capacités cognitives pour comprendre que lorsque vous partez, vous reviendrez bientôt : c’est l’une des raisons primaires de l’angoisse de la séparation. Vous pouvez donc jouer avec une petite couverture par exemple ou simplement avec vos mains : vous vous cachez le visage ou celui de bébé puis vous rétablissez le contact visuel en faisant « coucou bébé ! »… La plupart des enfants adorent ce petit jeu tout simple et votre mini vous le fera certainement comprendre à force de sourires radieux et de petits grelots de rire.  Faites d’une pierre deux coups pour les petits coquins gigoteurs qui ont du mal à rester en place pendant qu’on leur nettoie les fesses : la table à langer peut être l’endroit idéal pour quelques minutes de cache-cache. Ainsi, le moment du change peut cesser d’être un rapport de force et  devient également un moment agréable pour maman et bébé. 

En bref, essayons de ne pas stigmatiser nos bébés : non, mini n’est pas difficile, peureux, colérique ou  grognon… Mais si on le pense et l’exprime un peu trop souvent, on risque de lui coller une étiquette qui peut ternir sa confiance en lui. Les périodes un peu plus exigeantes pour les parents sont autant de phases qui sont tout à fait normales dans le développement de nos enfants. C’est donc à nous de réagir avec maturité, même si parfois nous pouvons nous inquiéter ou perdre patience. Il est possible d’établir un cadre et des limites de façon progressive, de sorte que nos attentes soient assimilables pour les capacités d’apprentissage de l’enfant. Et notre attitude y est pour beaucoup dans la possibilité qu’ont nos bébés de passer un cap difficile de façon plus ou moins sereine. Ce n’est pas facile, bien évidemment. Et en tant que parents, nous nous adaptons chaque jour, au fur et à mesure des progrès de notre marmaille adorée et ce n’est bien sûr pas souvent de tout repos.

Mais finalement, un enfant qui grandit, c’est aussi un apprentissage pour nous et cela fait de la parentalité une merveilleuse expérience partagée. L’angoisse de la séparation ? En bref, ne paniquez pas : cela finit toujours par passer. On a rarement vu un adolescent hurler de panique quand ses parents le déposent à la porte du lycée. Et viendra vite le temps où vous repenserez à cette période de façon mélancolique, lorsque votre mini deviendra junior et balayera vos baisers d’un revers de la main un peu excédé en vous demandant de ne pas l’embarrasser devant les copains :) N’oubliez pas de profiter de l’instant… Ils grandissent si vite !

Je vous souhaite un excellent dimanche.

Amicalement,

Ludi

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