Ce mois-ci, Sébastien, notre Ambassadeur Bien-être et Santé, vous dit tout sur la phytothérapie ! Que désigne ce terme ? Quelles sont ses différentes formes ? Et comment utiliser la phytothérapie au quotidien ? C'est parti pour un retour à la nature et à sa pharmacie incroyablement variée...
La phytothérapie désigne la médecine fondée sur l'utilisation des plantes en tant que remèdes, que ce soit telles quelles ou sous forme galénique (mis sous forme de médicament).
Cette utilisation est commune à toutes les cultures, ses origines remontant à la nuit des temps : l'homme de Néandertal d'il y a 60000 ans utilisait déjà des plantes comme la prêle et l’achillée.
Jusqu'à il y a environ 200 ans, les plantes ont été l'unique source de remèdes. L'émergence de la médecine scientifique occidentale (révolution industrielle) a ensuite fait voir les plantes comme obsolètes, alors que beaucoup de médicaments allopathiques ont pour origine les plantes.
Certaines traditions thérapeutiques (chinoise, ayurvédique, islamique, tibétaine, amérindienne...) n'ont quasiment pas changé pendant des millénaires, et servent, aujourd'hui encore, de principal système de soin pour une bonne partie des populations des pays concernés. Beaucoup de thérapeutes occidentaux incorporent également ces pratiques anciennes dans leurs traitements.
Le regain de l'intérêt du grand public envers les plantes en tant que remèdes ont conduit ces trente dernières années à des recherches de plus en plus intenses sur l'action de leurs composants, mais aussi à standardiser la composition et les principes actifs.
La galénique est l'étude de la transformation des drogues minérales, végétales ou animales en médicaments, préparations susceptibles d'être administrées aux malades dans un but thérapeutique.
Le terme rend hommage à Galien, considéré comme le fondateur de la pharmacie. Il tenait à Rome une officine, sur la voie sacrée, où il préparait lui-même les médicaments qu'il prescrivait. La galénique permet la standardisation des effets et la reproductibilité des résultats. C'est aussi une forme de codification (monographies, pharmacopée...)
Le médicament allopathique, principe chimique isolé, traite un symptôme bien précis. Le médicament végétal, moins agressif, respecte les défenses naturelles de l'organisme et, dans son « Totum », présente des potentialités d'actions très variées, ce qui explique un résultat plus global, plus complet, sur ce qu'on appelle le « terrain » du malade.
Pour une même plante, la composition chimique des différentes formes galéniques ne sera pas la même. On choisira celle qui correspond le mieux au but recherché.
Les matières végétales sont séchées, entières ou coupées, délivrées telles quelles ou en mélange. L'utilisateur en préparera un extrait aqueux par infusion, décoction ou macération.
C'est la méthode la plus connue, la plus utilisée, mais aussi la plus simple. Elle se conserve peu longtemps et contient beaucoup de molécules « inertes », ce qui en fait une forme galénique peu puissante et concentrée. Il y a donc peu de risques de surdosage et d'intoxication.
C'est la deuxième forme galénique en terme de fréquence d'utilisation.
Il est important de savoir que la posologie (et la concentration en principes actifs) sera fortement différente selon la méthode de transformation de la plante en capsules.
On distingue deux méthodes principales :
1. Les poudres : la matière végétale est séchée puis pulvérisée et tamisée. On utilise la plante entière (totum). Cela donne un effet de synergie plus intéressant car on respecte le totum de la plante. Mais comme pour les tisanes, il y a des molécules inutiles (voire indésirables), puisqu'on utilise la plante complète. Il peut y avoir de grosses différences de concentration en principes actifs selon les lots, les marques, etc... on peut dire qu'il n'y a pas de « standardisation ». Il faudra aussi consommer de plus grandes quantités pour obtenir un effet thérapeutique.
2. Les extraits : la matière végétale est mise en contact avec un solvant (eau, alcool,...). On va ensuite concentrer le liquide en le chauffant, pour le laisser ensuite s'évaporer. Quand il ne reste que 2 à 5 d'humidité, on obtient un « extrait sec », qui est 2 à 7 fois plus concentré que la poudre de départ. Il y a donc une concentration supérieure (moins de capsules à prendre, et de taille inférieure), et une standardisation avec un dosage spécifique des principes actifs.
Un exemple : la Valériane (que l'on prend pour le sommeil) : s'il s'agit de gélules contenant la poudre de la plante entière, on peut prendre 1,5 à 2 grammes de Valériane le soir au coucher. S'il s'agit de l'extrait (en principe il est concentré en acide valérinique (la molécule active) et standardisé à 0,8% de cette molécule), il ne faut que 200 à 500 mg pour avoir le même effet !
C'est une préparation liquide, résultant de l'action dissolvante de l'alcool et de l'eau sur les plantes fraîches ou sèches. La préparation est faite par macération, suivie d'une expression à froid. Il s'agit de remèdes très codifiés, standardisés, et qui se conservent bien en raison du titre alcoolique. Elle sont riches en principes actifs (concentration importante).
Comme dans les teintures-mères, c'est une préparation liquide, mais ici il y a une macération dans un mélange de 3 solvants (glycérine/eau/alcool), qui ont chacun leur utilité, car certaines molécules se dissolvent dans l'eau, d'autres dans l'alcool, et d'autres dans la glycérine !
L'autre particularité est que cette macération se fait uniquement sur des bourgeons frais ou autres tissus végétaux en voie de croissance (jeunes pousses). L'intérêt est que les bourgeons ont une très grande activité biologique, ce qui confère au macérat une puissance thérapeutique importante. Ces macérats sont décrits dans la Pharmacopée française et sont très standardisés.
Contrairement aux formes décrites dans les trois premiers points, la gemmothérapie, de part sa puissance, est en général utilisée en cures de 1 à 3 mois, et non en continu ! Ce sont des remèdes intéressants pour traiter des pathologies chroniques.
Les huiles essentielles sont obtenues par distillation et entrainement à la vapeur d'eau d'un matériel végétal frais ou séché, faisant partie des plantes dites « aromatiques ». L'HE est séparée par décantation du distillat après refroidissement.
La plupart des HE sont chémotypées, c'est-à-dire que leur composition chimique varie au sein d'une même espèce en fonction de leur répartition géographique, du climat, de l'ensoleillement, de l'altitude, etc. Il en résulte que l'activité thérapeutique sera différente selon le chémotype utilisé. Exemple : le thym possède plusieurs chémotypes : thymol, carvacrol, géraniol, linalol, saturéoide, thujanol...
Cette forme de phytothérapie est très concentrée en principes actifs et très documentée sur le plan scientifique. Par contre il y a une réelle toxicité en cas de surdosage ou de mauvaise utilisation (il vaut mieux se former à l'aromathérapie pour l'utiliser de manière sécuritaire!).
À cause de cette concentration, l'aromathérapie convient mieux pour des traitements courts (soit ponctuels, soit de quelques jours, avec un maximum habituellement fixé à 3 semaines), pour des pathologies plus aigues (infection, inflammation, douleur, stress ou problème digestif ponctuel par exemple). Elle est aussi plus complexe à utilise de manière sécuritaire et il vaut mieux suivre une formation ou investir dans un livre sérieux sur le sujet.
N'hésitez pas à parcourir notre catégorie « aromathérapie ».
À bientôt,
Sébastien
Rejoignez la Planet Family
Suivi et transparence
Vos détails sont en sécurité
A domicile ou en point relais